Les cités idéales de Platon, de saint Augustin ou de Thomas More, le Nouveau monde de Fourier s’élaborent dans un écart avec le quotidien. L’utopie est projection d’un ailleurs sur l’espace géographique, économique, politique, social… sa pensée est celle de la transformation et de la forme — la parcourent en effet, théories des frontières et des systèmes, précisions des contenus, des échanges, imagination des développements. En ce sens l’utopie est en lien direct avec le champ de la création, son écriture est tout aussi plurielle, empruntant le mode du traité, comme du récit de voyage, du pamphlet ou du roman. La notion même d’utopie est polysémique, échappant à toute tentative globalisante. Cette première journée d’étude ponctue un chantier de création et de recherches ouvert ainsi sous le signe du divers, nourri par les textes historiques — que l’on pense à ce rapport singulier de l’utopie à la machine, souligné par Walter Benjamin dans son analyse du phalanstère — textes dont la puissance d’inventivité et la force critique viennent interroger la création d’aujourd’hui.
Ecole régionale des beaux-arts, 12, rue denis papin, 25000 Besançon
Entrée libre.
Avec :
* Paul DEVAUTOUR, enseignant école d’art de Bourges
* François CHEVAL, directeur musée niepce – châlon
* Jean – Pierre LE GOFF, écrivain
* Jean CHRISTOFOL, enseignant école d’art de bourges
* Renaud EGO, écrivain
* Antoine MOREAU, artiste chargé de cours à Paris 1 & 8.