Actualités

Vivrons-nous de la gratuité ?

avec Fred Forest, Rémi Sussan et Antoine Moreau.

« Au fait, vous a-t-on déjà  dit que le mouvement open source ou les échanges par le net questionnaient la légitimité sociale et économique des canaux de distributions traditionnels ? Plutôt qu’une énième empoignade sur le piratage, nous discuterons de la gratuité — des gratuités — et des modèles qu’elle propose. Dépit ? altruisme ? choix politique ? indépendance ? Et comment en vivre ? »

Auteur-Citoyen.org


Nous, auteurs (artistes plasticiens, compositeurs, écrivains, photographes,
réalisateurs) ;

* Affirmant notre ferme attachement au droit d’auteur dans le domaine
littéraire et artistique, c’est à dire à une juste protection des intérêts
moraux et patrimoniaux de nos oeuvres ;

* Rappelant que toute nouvelle oeuvre est construite en utilisant un savoir
tiré des oeuvres qui la précèdent, et donc qu’une protection excessive du
patrimoine littéraire et artistique est toujours néfaste à l’activité de
création ;

* Soulignant la primauté inconditionnelle des libertés individuelles, telles
que la liberté d’expression et le respect de la vie privée ;

* Soulignant que le droit d’auteur ne saurait porter atteinte aux droits de
chaque citoyen à la critique, à la parodie, à la citation, à l’information
et à la copie privée ;

* Affirmant que la législation sur le droit d’auteur doit être le résultat
d’un équilibre sage et équitable entre les intérêts du citoyen et ceux des
auteurs ;

* Persuadés que la révolution numérique est une formidable opportunité pour
que la connaissance et les arts soient accessibles plus facilement et dans
toutes leurs diversités ;

* Rappelant que le droit d’auteur n’a pas pour objet de renforcer des
positions dominantes ou de préserver artificiellement des modèles
économiques dépassés ;

* Préoccupés que la législation concernant le droit d’auteur évolue au
niveau national et international sans prendre réellement en compte les
intérêts du citoyen et principalement sous la pression de lobbies
économiques n’ayant pas de légitimité pour représenter tous les auteurs ;

* S’exprimant en notre double qualité d’auteurs et de citoyens :

o Déclarons qu’il n’y a pas lieu de stigmatiser à priori les nouvelles
pratiques d’accès à la connaissance liées à la révolution numérique ;

o Affirmons que des mesures techniques de protection ne peuvent pas se
substituer à la loi pour préserver un équilibre sage et équitable
entre les intérêts du citoyen et ceux des auteurs ;

o Demandons qu’un large débat public s’ouvre pour que les défis de la
protection des intérêts moraux et patrimoniaux des auteurs soient
relevés en harmonie avec les intérêts du citoyen et l’opportunité que
représente la révolution numérique ;

o Appelons tous les auteurs à signer ce manifeste et à rester
solidairement mobilisés.

FAL.

Art en candidat libre.

Un pull chenille rose imprimé au format affiche, un totem en papier alu, une silhouette en polystyrène, un Ben Laden énucléé photocopié, trois cacahuètes collées sur du papier, un tas d’oranges pressées, une boucle vidéo du générique logotypé des Feux de l’amour… les murs du sous-sol de la galerie éof se couvrent, au fur et à mesure que la soirée avance, d’un mélange hétéroclite, fatras n’ayant pour seul point commun que l’étiquetage. Le papier indique « le nom de l’œuvre et éventuellement ce que c’est« , « s’il y a lieu, une description de l’œuvre modifiée et le nom de l’auteur« , le « copyright (nom de l’auteur) » et la licence « Copyleft : cette oeuvre est libre, vous pouvez la redistribuer et/ou la modifier selon les termes de la Licence Art Libre » (disponible sur le site Copyleft Attitude : www.artlibre.org. La Copyleft Session d’Antoine Moreau n’est ni une exposition en construction, ni un délire d’artiste potache. Au contraire, l’atmosphère est des plus studieuse la participation absolument requise (« sans œuvre libre, pas d’entrée libre« ). Crayons, gomettes, colle et ciseaux, pinceaux, scanners et imprimantes sont à la disposition du public. Absorbés par leur tâche, les gens semblent fébriles, occupés à coller, cellecter, découper, écrire, composer seul ou en duo, une œuvre copyleftée, qui sera ensuite exposée au sous-sol.
Antoine Moreau, net-artiste versé dans la bataille du logiciel libre, à trouvé là le moyen d’expérimenter in vivo la culture « free ». « On ne peut copylefter du copyright, ce qui est libre reste libre » prévient l’invitation. A la différence des logiciels verrouillés détenus par les géants de l’informatique, Microsoft en tête le libre est un programme ouvert, dont les codes sources sont accessibles et transformables à loisir. La pratique a d’abord conquis la communauté scientifique, linuxiens et partisans du travail en réseau, avant de déborder du cadre informatique. La bataille est devenue juridique, façon de suivre l’évolution des usages (échantillonnage, copier-coller, emprunt), intellectuelle et artistique, puisqu’il s’agit d’imaginer de nouvelles pratiques, où l’auteur n’est pas nié (il autorise la copie, l’échange et la transformation). L’art libre, tel qu’imaginé par Antoine Moreau, n’est qu’expérimental, mais donne furieusement envie de participer…

Annick Rivoire, libération le 21 février 2003.

[odebi] La LEN menace l'e-xpression

La Ligue des Assos Haut Débit, regroupant toutes les
associations françaises d’utilisateurs de connexions internet haut-débit,
réagit au projet de loi de Nicole Fontaine, ministre déléguée à l’Industrie,
créant une « e-justice privatisée », implacable et aveugle : les prestataires
internet n’aurant pas d’autre choix que de couper tout contenu à la première
réclamation pour éviter les poursuites, et seront donc contraints de porter
atteinte à la liberté d’expression sur le Net.

Critique de Éditions Libres

Je veux dire les potentiels éditoriaux qui peuvent se conjuguer, se réunir sur le réseau et former une œuvre virtuelle collective, une trace et même un livre papier au final. Au sein des « Editions libres » régies par la licence Art libre de notre ami Antoine Moreau, l’éditeur a déjà  publié « Une histoire vraie » comme la charmante poitrine naturelle qui ravira le lectorat et qui nous accueille sur la couverture. »
Envoyé par k 14/02/2003

Copyleft Session, Communiqué de Presse & FAQ.

Vernissage le 18 fev 2003 de 18h à 22 h
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h.
Dévernissage (pour récupérer ou échanger vos créations) le 1er mars de 14h à 22 h.

Entrée libre si oeuvre libre.

    Une Copyleft Session est un moment de création/exposition sous copyleft.

FAQ Copyleft Session :

  • Qu’est- ce qu’une oeuvre libre ?
  • C’est une création qu’on peut librement copier, diffuser et transformer. C’est le copyleft.
    Issu des logiciels libres cette notion juridique s’étend aujourd’hui à tous types de créations grâce à la Licence Art Libre disponible sur le site https://artlibre.org

  • Qu’est-ce que je peux créer ?
  • Libre à vous. Cette création peut-&ecric;tre de toutes formes et médias (visuel, texte, son, numérique ou non, en ligne ou non, etc). Elle sera mise en place par vous-m&ecric;me dans l’espace qui accueille la copyleft session, le temps de celle-ci.

  • Libre, ça veut dire que ma création est gratuite ?
  • Non. Les oeuvres de la copyleft session sont libres, elles ne sont pas obligatoirement gratuites, elles peuvent &ecric;tre données, échangées ou vendues. A vous de voir.

  • Bon d’accord, mais comment faire ?
  • Des mentions copyleft (voir l’info pratique ci-dessous) sont mises à disposition du public/auteur de la copyleft session pour accompagner les créations et signifier réellement qu’elles sont sous copyleft.

  • Et si je viens les mains dans les poches ?
  • Pas d’angoisse ! Dans la première salle de la galerie éof, des feuilles de dessins, des crayons, de la peinture, des ordinateurs, une imprimante, des trucs pour faire des choses seront à la disposition de ceux qui viendraient les mains vides pour créer quelque chose sous copyleft et ainsi entrer librement.
    Dans la deuxième salle, les créations sont exposées.

  • Autre chose ?
  • Sans oeuvre libre, pas d’entrée libre, entrée 5 €.

Ce qui est ouvert, reste ouvert. On ne peut copylefter du copyright. On ne peut copyrighter du copyleft. Ce qui est libre reste libre.

La Licence Art Libre se trouve ici.
Liberté de copier, liberté de diffuser, liberté de transformer.

Demande d’infos.

  • Info pratique (mention copyleft) :
  • Pour réaliser une oeuvre libre, il suffit de l’accompagner de la mention suivante:
    [Quelques lignes pour indiquer le nom de l’oeuvre et donner une idée éventuellement de ce que c’est.]
    [Quelques lignes pour indiquer s’il y a lieu, une description de l’oeuvre modifiée et le nom de l’auteur.]
    Copyright © [la date] [nom de l’auteur] (si c’est le cas, indiquez les noms des auteurs précédents)
    Copyleft : cette oeuvre est libre, vous pouvez la redistribuer et/ou la modifier selon les termes de la Licence Art Libre. Vous trouverez un exemplaire de cette Licence sur le site Copyleft Attitude http://www.artlibre.org ainsi que sur d’autres sites.