Antoine Moreau, février 2005 (revu en janvier 2006 et 2010), « La topie tournante de l’auteur », texte de la conférence donnée lors du colloque sur l’utopie aux Beaux-Arts de Besançon le 24 février 2005 et publié dans le n°2 de la revue D’ailleurs. Copyleft : ce texte est libre, vous pouvez le copier, le diffuser et le transformer selon les termes de la Licence Art Libre http://www.artlibre.org
Introduction.
Sans doute suis-je invité à ce colloque sur l’utopie pour présenter ce qui apparaît comme tel dans le système du droit d’auteur : le copyleft.
Je vais montrer qu’il ne s’agit pas là d’une utopie1, mais bien au contraire de ce qui a déjà lieu, de ce qui est présent, aussi présent que peut l’être un événement, là, sous nos yeux. Ce qui a toujours été présent par le passé et ce qui le sera par le futur si le réalisme pressant, pour ne pas dire oppressant, d’une actualité qui prend tout le temps, ne gagne pas ce qui est réel, ce qui a lieu réellement.
Je vais me souvenir, pour vous présenter le copyleft, de ces deux affirmations :
« Rien n’aura eu lieu que le lieu »2.
et
« Je est un autre »3.
Qu’est-ce que le copyleft et la Licence Art Libre ?
Issu des logiciels libres, le copyleft est une notion juridique qui autorise :
- l’usage
- la copie
- la diffusion
- la transformation des créations logicielles.
Avec une obligation fondamentale : conserver intact ces quatre droits. On ne peut s’approprier de façon exclusive une œuvre créée sous les conditions du copyleft. Ce qui est mis sous copyleft demeure sous copyleft.
Le copyleft est une notion juridique qui a trait aux droits des auteurs et qui a été formalisé par Richard Stallman, informaticien créateur de Emacs4, initiateur en 1984 de la Free Software Foundation et du projet GNU5. Il s’agit d’une conception de la création informatique dont on retrouve les prémices dans le projet « Share » d’IBM6 qui, dans les années 50 et conformément à la tradition du travail des informaticiens depuis les débuts de l’informatique, encourageait l’échange des savoirs et la transformation des données.
Pour concrétiser juridiquement l’idée du copyleft (l’usage, la copie, la diffusion et la transformation d’un objet), la rédaction d’une licence a été nécessaire. Ce sera la GPL7 (General Public License) co-écrite avec le juriste Eben Moeglen en 1989 pour la création des logiciel lorsque des marques ont commencé à s’approprier, sans partage, l’invention dans le domaine de l’informatique.
C’est avec la licence GPL qu’a été créé un des logiciels libres parmi les plus connus, le système d’exploitation GNU/Linux. Son code source est ouvert et gracieusement mis à disposition sur le net. On le trouve également distribué dans le commerce ou diffusé via des revues informatiques pour moins de 10 euros8.
Il existe des milliers de logiciels libres9. Si, par exemple, vous n’avez pas les moyens de vous acheter Photoshop et si vous ne voulez pas vous retrouver dans l’illégalité à cause d’une copie « pirate » que vous auriez trouvé en ligne via peer-to-peer ou qu’un ami vous aurait faite, je vous conseille d’utiliser « The Gimp10 ». C’est un logiciel libre de retouche d’image comparable au logiciel propriétaire d’Adobe.
Pareil pour le traitement de texte, souvent réduit au seul Word de Microsoft. Avec Open Office11 vous avez une suite bureautique libre qui offre les mêmes fonctionnalités et qui est gracieusement mise à disposition en ligne.
Voilà la réalité présente : non pas la gratuité (« demain, on rase gratis ») mais, par la grâce du don, la beauté du geste qui fait le partage des données et le transport des valeurs.
Une éthique qui forme de la liberté de l’égalité et de la fraternité.
Le logiciel libre, au delà de son aspect utilitaire, a une dimension philosophique qui avantage le travail collaboratif et considère les créations comme des biens publics. Le savoir et la création doivent pouvoir être accessibles et partagés.
Il s’agit là d’un mouvement mondial issu de la culture des hackers et de l’internet. « Hacker » à prendre au sens de « artiste de l’informatique » et non au sens de « pirate », ce que ne sont pas les informaticiens du logiciel libres12. La piraterie est finalement une forme convenue d’allégeance aux codes de conduites propriétaires via une transgression qui aliène la liberté à l’objet convoité.
Le copyleft du logiciel libre est une éthique « au delà du bien et mal », si j’ose dire, au delà du « bien » propriétaire et du « mal » pirate (ou inversement). C’est, dans le cadre du droit, l’exercice avisé de ce que le droit par défaut n’autorise pas : la libre copie, diffusion et transformation des oeuvres. Le copyleft s’appuie sur le droit d’auteur pour, via une licence juridique, donner certains droits spécifiques entre parties et conformément au droit d’auteur.
Ce n’est donc pas l’idée du « hors-la-loi » mais celle de retrouver les droits fondamentaux qui ont formé la culture grâce à la transmission des biens et des savoirs et que nous avons tendance à oublier. La pratique intelligente du matériau numérique et l’exercice du transport réticulaire de l’internet a déterminé cette philosophie de l’échange des richesses où la liberté d’action n’est pas considérée comme une fin en soi mais comme un point de départ qui se prolonge en égalité et en fraternité. Cela nous rappelle quelques principes qui ne nous sont pas étrangers…
Comment cette culture issue du monde du logiciel libre et de l’internet s’est étendue à la création artistique 13?
En Janvier 2000 j’organise à Paris, avec un groupe d’amis artistes réunis autour de la revue Allotopie14, des rencontres et des débats entre informaticiens, juristes et différents acteurs du monde de l’art pour informer sur la notion de copyleft et des logiciels libres. L’idée était de voir en quoi cette notion pouvait être pertinente pour la création artistique et plus globalement pour tous types de créations hors logiciel.
Des informaticiens utilisant ou créant des logiciels libres et des artistes ont pris connaissance les uns des autres et ont pu constater qu’ils avaient de nombreux point communs. Notamment celui-là : la liberté et la joie de créer.
Ainsi, le « How-to become a hacker ? » d’Eric S. Raymond peut-être facilement transformé en « Comment devenir un artiste ? ». Ce que j’ai fait, avec l’autorisation de l’auteur, en changeant des mots propres à l’informatique par des mots concernant l’art15.
En Mars 2000, nous mettons en place un atelier-exposition-rencontre pour expérimenter la possibilité d’œuvres ouvertes et rédiger ensemble une licence libre inspirée par la GPL. Elle voit finalement le jour en juillet 200016.
Nommée « Licence Art Libre »17, c’est une licence libre de type copyleft qui autorise la copie, la diffusion et la transformation des œuvres à condition de conserver ces trois droits également. Ce qui est ouvert reste ouvert.
En offrant le droit de copier, de diffuser et de transformer les œuvres, le copyleft pose les conditions qui permettent à la création d’avoir lieu et d’être présente. C’est-à-dire d’être, non pas simplement existante et achevée dans une démonstration qui ferait la preuve de sa réalité et de ses qualités, mais d’être toujours actuelle, jamais définitive, quand bien même elle serait finie et jugée parfaite.
Une création sous copyleft échappe à ce qui plombe généralement la création :
– 1/ l’emprise de l’auteur qui, par son autorité, fait barrage à l’augmentation de l’œuvre. Il est intéressant de savoir que « auteur » selon l’étymologie, est celui qui augmente le patrimoine culturel (du latin augere qui veut dire augmenter, accroître). Ce que le droit d’auteur ne permet que très parcimonieusement car il faut attendre 70 ans après la mort de l’auteur pour que son œuvre soit dans le domaine public.
– 2/ L’objet d’art défini comme tel et comme tel fini, achevé. Cet objet d’art occulte souvent l’objet DE l’art alors même qu’il devrait être le signe qui indique le chemin qui y mène. L’objet d’art en éloigne souvent et fige le moment gracieux de la création en monument intouchable, un totem terrifiant.
Loin d’être une utopie, un doux rêve, ou même le fruit d’une dure revendication, ce que crée le copyleft est un topos réel, un lieu altéré et vivant.
Depuis que Copyleft Attitude, existe, c’est-à-dire depuis 2000, il s’est créé des milliers d’objets, des centaines de relations, des dizaines évènements qui ont cette
qualité esthétique invisible d’être portés, non pas par la gratuité, mais par la grâce, la grâce du don, une beauté certaine du geste.
L’utopie est réelle, la réalité est utopique.
Je vais faire un renversement de perspective.
Si « la vraie vie est absente » comme le déclare encore notre poète aux semelles de vent18, cette absence n’est pas synonyme de « nulle-part », elle ne se trouve pas dans l’ailleurs utopique, mais bien ici-même où elle a lieu. C’est cela qu’il nous faut découvrir, c’est à dire inventer : le moteur du vide, la mécanique qui troue et qui, invisible sous la carrosserie, fabrique l’oxygène qui va nourrir l’esprit.
Un lieu qui nous habite alors, une aire que nous pouvons habiter.
Le copyleft n’est pas une alternative, ce n’est pas « un autre monde est possible », c’est véritablement le monde tel qu’il est depuis l’invention des grands récits de l’humanité, des mythes fondateurs et notamment des images qui instituent le rapport entre soi et ses semblables19. Le monde tel que nous l’inventons aujourd’hui quand nous savons le voir et le découvrir en forme. Il est intéressant également de savoir que « inventer » veut dire « découvrir » ce qui existe déjà . Ainsi de la personne qui trouve un trésor, on dit qu’elle en est l’inventeur. Elle a inventé le trésor, elle a inventé ce qu’elle a découvert.
L’observation attentive de l’internet tel qu’il est (mais pas ce qu’il est en train de devenir par toutes sortes de pressions20), invite à adopter les standards ouverts et tout ce qui procède de ce principe de transport des données, réglé, on peut le dire, comme du papier à musique21. Les fausses notes ne viennent pas tant de l’internet, accusé par exemple d’être « La plus grande saloperie qu’aient jamais inventée les hommes22 », que de l’usage inconséquent qui en est fait. Soit par ignorance, par négligence ou encore par volonté de nuire.
Le rapport « signal/bruit »23 doit se faire en faveur du signal plutôt que du bruit si nous voulons toujours jouir de la puissance de ce moyen de transport. Non pas pour « mieux communiquer », mais par souci de la beauté de la forme même du transport et de l’éthique qui lui est intrinsèque. Une forme d’art, pas une forme de communication, ni même d’art de la communication. La forme du moteur artistique, la forme de ce qui est moteur en art, une puissance de liberté et de création.
Ce qui a lieu là, ce qui est réel, vrai et sensible, c’est ce que nous appelons injustement l’« utopie », cet ailleurs de nulle part. Alors qu’il s’agit bien d’un lieu et de ce qui a lieu. C’est dire si nous sommes dans le topos, dans le topique. Y compris dans l’« immatériel ».
De la même façon, nous nous sommes trompés en nommant « fétiches »24 les sculptures africaines. Nous les avons comprises comme œuvres d’art fabriquées par des artistes, certes un peu sauvages, alors que, précisément, ces œuvres, réellement ne sont pas d’art et ne sont pas fabriquées par des artistes. Ne sont même pas fabriquées du tout.
Car le sorcier qui fait l’objet, à vocation religieuse, le fait hors de lui, en transe, sous l’emprise d’un dieu. Ce n’est pas sa main qui le fabrique, mais l’esprit du dieu qui le fait. On appelle ce type d’œuvre, des œuvres acheiropoïètes, des œuvres non faites de main d’homme25. Comme le suaire de Turin, par exemple, pour ce qui concerne l’Occident.
Pour les mal nommés « fétiches africains », non seulement la fabrication est hors art, hors main, mais elle est aussi hors territoire : la plupart du temps, l’objet créé ainsi est abandonné en dehors du cercle du village pour être trouvé ensuite, accidentellement, par un habitant du village. Il est alors vu comme tombé du ciel, venu d’ailleurs et fabriqué de là. Fabriqué de l’au-delà.
Vous voyez combien, en qualifiant de « fétiches » des objets non fait de main d’homme, on n’en a perçu ni compris la « réelle réalité ».
Il en est de même pour l’utopie : ce « nulle part » est bien le lieu du réel et de ce qui a réellement lieu, au contraire des territoires qui sont les lieux de la réalité où se joue nos fictions, nos croyances. L’utopie, c’est là présent et présentement. Nous y prenons part de toutes parts.
Un autre monde n’est pas possible en réalité. Il est déjà réel. Pour y prendre part, il suffit de le percevoir. C’est affaire de perception et d’acceptation des conditions du réel.
Ce qui est par contre vraiment utopique, c’est de croire, de penser, de vouloir la réalité. Pire, le réalisme.
Car c’est bien la réalité qui est l’utopie, nulle part, ailleurs, toujours à faire. La réalité n’est nulle part présente, elle n’existe pour ainsi dire pas, ce qu’on en connaît est un trompe l’œil fabuleux et terrifiant.
Il nous faut donc inverser le point de vue, à l’image des icônes qui le font dans la tradition orthodoxe26 (lumière du tableau éclairant le regardeur, perspective inversée, objet transcendant le formalisme esthétisant) et plus près de nous comme a pu le faire le carré noir de Malévitch, image radicale et absolu de toutes images27. Une image qui va à l’essentiel, véritable économie de toutes les images possibles, sans pour autant nier les images et verser dans l’iconoclasme fatal.
A la première page du nouveau livre du temps, nous plaçons le carré, noir comme un mystère, ce plan nous regarde avec son visage sombre comme s’il cachait les nouvelles pages de l’avenir. Il sera le cachet de notre époque, n’importe où et n’importe quand, quand il sera accroché, il ne perdra pas sa face28.
Je propose donc de penser, dans cette perspective inversée et avec ce « nouveau livre du temps », que la réalité n’existe pas. Elle est subsistance, trace de réel, nous nous appliquons à la réaliser par la force de la volonté et du travail servile. Mais jamais elle n’a lieu.
Elle prend place dans les territoires, terrains de jeu où nous sommes joués. Croyants avoir affaire à ce qui est réel, nous en sommes en réalité absents.
La réalité n’a pas lieu, ce qui a lieu, c’est le réel, c’est à dire l’un-possible, le seul réellement possible, ce dont nous sommes porteurs en vertu de notre puissance. Ce virtuel là est bien réel, c’est la forme invisible qui nous met en forme, visiblement.
Ici même, là en ce moment où je vous parle, nous sommes dans une réalité perceptible, mais ce qui a lieu c’est le réel que nous partageons tous ensemble de façon singulière, dissemblable et sans aucune fusion, ni totalité. C’est dans ce qui a lieu réellement que nous sommes en « utopie » (la mal nommée), ici même et ce qui s’opère est invisible mais bien sensible.
Le copyleft, pareil à l’internet, dont on peut dire qu’il en est le paradigme, crée un espace libre, un temps libre où a lieu une liberté effective.
On peut affirmer que le copyleft est le paradigme de l’internet parce que la naissance du réseau des réseaux correspond aux premières Request For Comment29 qui, à partir de 1969, définissent les standards du réseau en train de se faire, c’est à dire ce qui va lui permettre d’être praticable quelque soit la machine qu’on utilise. L’adoption au début des années 80 de la norme TCP/IP30, qui est un ensemble de protocoles ouverts, va également dans le même sens : faire de l’internet un lieu réellement démocratique, on pourrait dire même hyper-démocratique.
Ainsi, bien avant sa formalisation juridique le copyleft est consubstantiel à la pratique de l’informatique et de l’internet.
La topie tournante de l’auteur
Maintenant, je vais essayer de montrer en quoi le copyleft est le lieu révolutionnaire de l’auteur, ou plus exactement, le lieu « révolutionnant » de l’auteur ce que j’ai appelé « la topie tournante de l’auteur ».
En quoi l’auteur n’est pas cet individu excentrique qui parlerait d’un autre monde se voulant être lui-même, par cet ailleurs, le centre du monde et qui aurait autorité sur tout le monde, mais bien le porte parole d’un Texte31 commun à tout le monde et qui est la matière même du monde.
Mais avant toute chose, il me faut définir ce que j’entends pas « révolution ». Sûrement pas ce qui procède d’une science de l’histoire, d’une utopie sociale et de l’avènement d’un paradis sur terre. Je prends « révolution » dans son sens copernicien. C’est à dire ce qui tourne, ce qui évolue sans cesse, sans qu’il n’y ait justement cette conception historicisante de la révolution qui impose au final le déjà révolu, par la volonté de faire table rase du passé et d’accoucher d’un futur angélique.
Il nous faut reformuler et dire qu’il y a révolution quand il y a changement de paradigme à nouveau et mutation encore et qui prolonge le passé vers le futur et ainsi de suite32 à présent. Un éternel retour33.
Ainsi, ce qui est véritablement révolutionnaire et révolutionnant c’est ce qui a lieu réellement : tout ce qui est moteur, ce qui est déjà là et qu’on invente, c’est à dire qu’on découvre en y mettant les formes. Un poème, par exemple, est un texte révolutionnaire et révolutionnant.
Donnons, pour parfaire, au mot révolution le sens d’une re-évolution, c’est à dire une remise en forme de ce qui fait évolution sans cesse.
Ainsi la révolution est une reforme, une reformulation de ce qui évolue.
Non pas une réforme (la forme dans les réformes est pure formalité, administrée comme on dit : « pour la forme »â€¦), non pas une réforme, mais bien une reforme, une remise en forme. Pour la forme, c’est à dire vraiment par souci d’être en forme, en grande santé34.
L’auteur est alors là une topie tournante, une identité mouvante : je est un autre qui est un autre je qui est un autre et un autre qui est un je réel.
Il accompagne la révolution en train de se faire avec des pensées, des faits et des outils. Ceci fait œuvre.
Pour que ce réel prenne place dans la réalité il utilise un outil légitimant, une licence libre de type copyleft comme la Licence Art Libre. Il rend réelles ses intentions de liberté. Intentions révolutionnaires et révolutionnantes d’autoriser légalement la copie, la diffusion et la transformation des œuvres. Et d’interdire la jouissance exclusive des biens communs.
Sans outil juridique, sans licence, « copyleft » est un mot creux, un vœu pieux. Et c’est là un point important à souligner : c’est par la mise en pratique de l’outil que la réalisation se fait réellement. Quelque soit le jugement de qualité donné ensuite à cette création selon les critères en vigueur du goût du moment.
L’art libre est au delà du bien fait ou du mal fait, il existe à partir du moment où il donne l’autorisation d’être refait. Sans méfaits.
L’auteur est bien alors celui qui autorise l’augmentation, augmente lui-même et fait augmenter.
1Utopie : U (restrictif) topos (lieu) = qui n’est en aucun lieu. http://fr.wikipedia.org/wiki/Utopie
2Stéphane Mallarmé « Un coup de désâ€, Igitur, Divagation, Un coup de dés, Poésie/Gallimard, 1914-1976, p. 426, 427.
3Arthur Rimbaud, « lettre à Paul Demeny » le 15/05/1871, Å’uvres complètes, correspondance, Robert Laffont, Bouquins, septembre 2004, p. 227. http://www.azurs.net/arthur-rimbaud/rimbaud_correspondance_15.htm
4 Editeur de texte multi-usage très utilisé par les programmeurs http://www.gnu.org/software/emacs/emacs.html
6 Une très bonne approche critique de l’histoire du logiciel libre :
http://www.libroscope.org/Un-point-de-vue-subjectif-sur-l.
Voir aussi « Les Tenors de l’Informatique Libre », http://www.velic.com/publications/tribunelibre/index.html
7 Une traduction de la GPL : http://www.linux-france.org/article/these/gpl.html
8 Sous diverses distributions comme Debian, Ubuntu, Mandriva, Suse, Red Hat, etc.
9Pour découvrir les logiciels libres disponibles sous Linux mais aussi mac-os ou windows : http://framasoft.org
10 The Gimp http://fr.gimp.org/
11 OpenOffice.org http://fr.openoffice.org/
12«Il existe aussi un groupe de gens qui prétendent être des hackers mais n’en sont pas. Ce sont des gens (il s’agit surtout d’adolescents de sexe masculin) qui prennent leur pied en s’introduisant dans les ordinateurs et en piratant le réseau téléphonique. Les véritables hackers appellent ces gens des «crackers» et ne veulent avoir aucun rapport avec eux. Les véritables hackers considèrent en général que les crackers sont paresseux, irresponsables et pas si brillants que ça ; ils leur objectent qu’il ne suffit pas d’être capable de briser des codes de sécurité pour être un hacker, de même qu’il ne suffit pas d’être capable de faire démarrer une voiture volée pour être un ingénieur du secteur automobile. Malheureusement, un bon nombre d’auteurs et de journalistes se sont fait avoir et confondent les crackers avec les hackers, ce qui a le don d’irriter profondément ces derniers. La différence fondamentale est la suivante: les hackers construisent ce que les crackers détruisent. »
Eric Raymond, « Comment devenir un hacker. », Libres enfants du savoir numérique, Éditions de l’éclat, 2000, p. 257. Disponible sur http://www.freescape.eu.org/eclat/3partie/Raymond2/raymond2.html
13Pour une connaissance approfondie, lire « Le copyleft appliqué à la création artistique, le collectif Copyleft Attitude et la Licence Art Libre » Antoine Moreau, mémoire de D.E.A en Art des images et Art Contemporain, Université Paris VIII, réalisé sous la direction de Madame Liliane Terrier. http://antoinemoreau.net/left/dea/DEA_copyleft.html
14Roberto Martinez, Antonio Gallego, Emmanuelle Gall, François Deck.
15Comment devenir un artiste ? http://antoinemoreau.net/artiste.html
16La Licence Art Libre a été rédigée par Isabelle Vodjdani et Antoine Moreau, artistes, avec l’aide de Mélanie Clément-Fontaine et David Geraud, juristes parmi les premiers à s’être intéressés aux licences libres.
17Sur le site Copyleft Attitude https://artlibre.org
18Arthur Rimbaud, Une saison en Enfer, oeuvres poétiques, Garnier Flammarion1964, Paris, p.126.
19 Pour comprendre l’institution des images et leur fonction dogmatique : Pierre Legendre, Dieu au miroir, Fayard, 1994.
20Rajouté au texte initial le 12 janvier 2010. Hadopi, Loppsi, etc… Voir l’article de Stéphane Bortzmeyer, « Dangers sur l’internet », 11/01/10 http://www.bortzmeyer.org/dangers-sur-internet.html
21Par exemple pour les formats ouverts : « Pourquoi utiliser des formats ouverts? » http://www.openformats.org/fr
22Jacques Séguala, émission On n’est pas couché sur France 2, http://www.extremepc.fr/actualite-2927-jacques-seguela–internet-c-est-de-la-merde..html
23Le rapport signal sur bruit désigne la qualité d’une transmission d’information par rapport aux parasites.http://fr.wikipedia.org/wiki/Rapport_signal-bruit
24 Fétiche, néologisme calqué du portugais fetiçao, traduction du latin facticius qui veut dire « fait » (de main d’homme sous-entendu). J. Kerchache, J.L. Paudrat, L. Stephan, L’art africain, Mazenot, 1988, p. 53.
25 Idem, p. 53
26Marie-José Mondzain, Image, icône, économie : Les Sources byzantines de l’imaginaire contemporain, Edition du Seuil, Paris, 1998, 296 p.
27Philippe Sers, L’avant-Garde Radicale, le renouvellement des valeurs dans l’art du XXe siècle, Les Belles Lettres, Paris 2004, chapitre « Le carré noir », p. 143 à 145.
28Kasimir Malévitch, « La primogénèse du suprématisme » Anarhija n°81 Moscou le 9 juin 1918, cité dans Andrei Nakov, Le peintre absolu, tome 2, Thalia Édition, 2007, p. 74. Remerciements aÌ€ Jean de Loisy, co-commissaire de l’exposition « Traces du sacreÌ » pour m’avoir transmis les reÌfeÌrences de cette citation lue sur le cartel du CarreÌ Noir exposeÌ à cette occasion.
29 Les Request For Comment (RFC, littéralement : « demande de commentaires ») sont une série de documents et normes concernant l’internet, Une traduction en français des RFC : http://RFC-Editeur.org
30 Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/TCP/IP
31Pierre Legendre, De la société comme Texte. Lin
éaments d’une Anthropologie dogmatique, Fayard, Paris 2001, 258 p.
32 « Une nouvelle vérité scientifique ne triomphe pas en convaincant les opposants et en leur faisant entrevoir la lumière, mais plutôt parce que ses opposants mourront un jour et qu’une nouvelle génération, familiarisée avec elle, paraîtra. » Max Planck, Autobiographie Scientifique, cité par Thomas S. Kuhn, La Structure des Révolutions Scientifiques, Ed. Flammarion, Champs, 1983.
33« Tout se brise, tout s’assemble à nouveau ; éternellement se bâtit le même édifice de l’existence. Tout se sépare, tout se salue de nouveau ; l’anneau de l’existence se reste fidèle à lui-même. » Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, in Oeuvres, Robert Laffont, Bouquins, Paris 1993, p. 456.
34Idem, Le Gai Savoir, p. 252.