Mois : octobre 2009Archives mensuelles : octobre 2009

AMEME10_L'Apostrophe

AMEME10_L'Apostrophe

Antoine Moreau Exposition Mode d’Emploi n°10 (AMEME10_L’Apostrophe)

Avec :
Anonyme(s), Isabelle Arvers, Olivier Auber, Azadeh Babaii Fard, Olivia Barylo, Cathy Berthouzoz, Thibault Blandel, Louise Boisunir, Vincent Bonhomme, Nicolas Bonini, Marc Bonnet, Jean-Richard Bory, Sabrina Boura, Gary Burgi, Simon Chanson, Olivier Charbonneau, Simon Chauloux, Alexis Chazard, Pierre Chicoine, Florian Coco, Daltex, Damien, Eric Debeir, Hadrien Degay Delpeuch, Antoine Deligne, Blandine Delville, Alizée Demely, Ludovic Dewavrin, Mickaël Dubost, Laurent Dupin, Elisabeth Dupond, Capucine Figaldo, Adrien Franceskini, Thomas Frantzeskakis, Anaïs Gardou, Sophie Gosselin, Jean-Pierre Govekar, Lika Guillemot, Alexandre Gurita, Yoko Hata, Paul Hossenlopp, Bechar Idir, Benjamin Jean, Kamel, Panteha Kianvash, Galyna Khoma, Young-Sook Kim, Inna Kuchynskaya, Bernard Lafont, Alban Larrère, Janique Laudouar, Vincent Lhoutellier, Arnauld Le Brusq, Yann Le Guennec, Pauline Lelièvre, Nathalie Magnan, Pierre-Jean Malé, Jess Martucci, Solia Maxine, Claude Michaud, Ghislain Mollet-Viéville, Marion Monier, Matthieu Monney, Agathe Moreau, Fleur Moreau, Louise Moreau, Monique Moreau, Mutebélée, Mohamed Namou, Laurence Nivet, Thierry Théolier, François Pacaud, Adrien Pachkoff, Frédéric Pavageau, Pierre Petiot, Antoine Pitrou, Nicolas Ramel, Hubert Renard, Annick Rivoire, Raphaël Rousseau, Sholby, Richard Stallman, Alexandra Stefanni, Marie-Caroline Terenne, Zhang Tingting, Frédéric Trôler, TXO, Lbxb Ungn, Clément Valette, Stéphanie Vilayphiou, Lukas Voiski

Exposition du 30 octobre au 26 novembre 2009

Vernissage le 30 octobre à partir de 20h

L’Apostrophe, 23 rue de la Grange aux belles, 75010 Paris
tel : 01 42 08 26 07

S’y rendre :
Métro :
Station Colonel Fabien (452 m)
Station Château-Landon (517 m)
Station Jacques Bonsergent (689 m)
RER :
Station Magenta (848 m)
Gare :
Gare de l’Est (593 m)
Vélo :
Station Vélib’ Hôpital Saint-Louis (119 m)
Station Vélib’ Récollets (284 m)
Parking public :
Parking Saint-Louis (297 m)

Licences libres et musique au Trempolino, Nantes le 21 octobre 2009

trempolino

Avec le développement d’Internet, des licences libres sont apparues (Creative Commons, Art Libre…). Quelles sont ces différentes licences ? En quoi consistent-elles exactement ? S’agit-il d’un modèle de diffusion de la culture mieux adapté aux exigences d’Internet ? Ces licences peuvent-elles s’intégrer à une stratégie commerciale d’un artiste ou d’un label (diffusion promotionnelle gratuite par exemple) ? Sont-elles, en pratique, compatibles avec le modèle de gestion et de fonctionnement des sociétés des droits d’auteur comme la Sacem ?

  • Mercredi 21 octobre 2009, de 18h à 20h, Le Préfa, Trempolino (Nantes).
  • Intervenants : Boris Adamczyk, musicien et chargé d’information (Devon Miles / Fraca-ma) / Régis Hervagault, musicien (Nayad) / Antoine Moreau, responsable Art Libre.
  • Trempolino, le programme des rencontres professionnelles.
  • La bataille HADOPI, un livre quatre fois, sortie le 29.

    hadopi

    Quatre versions pour l’ouvrage collectif « La bataille HADOPI ».

    Sortie le 29 octobre 2009 au Fouquet’s. La réponse de Nicolas à Sarkozy ? Du canin à la voix de son Maître ? De la flùte au champagne ?

    Présentation du livre sur le site de l’éditeur, In Libro Veritas
    Présentation de la sortie sur le site de l’éditeur.
    « L’art de rien mine de tout », le texte d’Antoine Moreau.

    L’art de rien mine de tout.

    Introduction.

    Messieurs, il ne vous est pas possible de vous transformer soudain, d’un jour à l’autre, en maîtres accomplis, mais vous pourriez préserver dans une certaine mesure votre dignité en vous éloignant de cet Art qui vous cuculise et vous cause tant de soucis. Pour commencer, rejetez une fois pour toutes le mot « art » et le mot « artiste ». Cessez de vous plonger dans ces vocables et de les ressasser avec monotonie. Ne peut-on pas penser que chacun est plus ou moins artiste ? Que l’humanité crée de l’art non seulement sur le papier ou sur la toile, mais à chaque moment de la vie quotidienne ? Quand une jeune fille se met une fleur dans les cheveux, quand une plaisanterie surgit au cours d’une conversation, quand nous nous perdons dans le clair-obscur d’un crépuscule, tout cela n’est-il pas de l’art1?

    Observation.

    Désormais, la création était essentiellement un travail de coopération plutôt qu’individuel, un travail technique plutôt que manuel. […] La nouveauté, c’était que la technologie avait saturé d’art la vie quotidienne, tant privée que publique. Jamais il n’aura été plus difficile d’éviter l’expérience esthétique. « L’œuvre d’art » s’est perdue dans un flot de mots, de sons et d’images, dans un environnement universel de ce qu’on aurait autrefois baptiser du nom d’art2.

    Aussi, les artistes, parmi les plus intéressants, auront-ils eu à cœur, depuis le début du XXème siècle, de n’être pas soumis à cette esthétisation généralisée.

    On est troublé par tous ces gens qui se prennent pour des artistes3.
    Dans la rue on ne verra bientôt plus que des artistes, et on aura toute les peines du monde à y découvrir un homme4.

    L’art va dans le décor quant il n’est fait que pour la forme ; pure formalité administrative. Fait par d’ssus la jambe, cette forme n’a pas la forme, pas la santé, elle n’opère pas l’esprit, elle n’ouvre pas à l’inimaginable, ell’n’pointe pas plus loin qu’le bout d’son nez. Car l’esthétisation des productions de l’esprit est une occultation de ses capacités opératoires, capacités techniques, via la forme, d’ouvrir au delà du jugement critique. Entendu que l’esthétique est la fin de l’art, c’est-à-dire un genre d’accomplissement où l’art

    est relégué dans notre représentation, loin d’affirmer sa nécessité effective et de s’assurer une place de choix, comme il le faisait jadis. Ce que suscite en nous une œuvre artistique de nos jours, mis à part un plaisir immédiat, c’est un jugement, étant donné que nous soumettons à un examen critique son fond, sa forme et leur convenance ou disconvenance réciproque5.

    Ce n’est pas qu’il n’y ait plus d’art, c’est qu’il y en a plus ; tant et plus qu’il ne peut se réaliser que par ses à-côtés ou via sa décréation qui consiste à

    faire passer du créé dans l’incréé6.

    Forme.

    Ce que font le numérique et l’internet, c’est d’acter le fait accompli de la saturation d’art dans la vie quotidienne. À nous d’agir en conséquence : l’art est un mouvement en constante évolution, sa forme n’existe qu’en transit, en transition, en transmission, diffuse et insaisissable en réalité.

    […] il n’y a pas de forme, puisque la forme est de l’immobile et que la réalité est mouvement. Ce qui est réel, c’est le changement continuel de forme : la forme n’est qu’un instantané pris sur une transition7.

    Il est certain que l’art repose sur le perfectionnement de la forme. Mais vous – c’est votre seconde erreur cardinale – vous croyez qu’il consiste à créer des œuvres parfaites sur le plan formel ; ce processus universel et infini de la création de la forme, vous le réduisez à la production de poèmes ou de symphonies ; et vous n’avez même pas été capables de jamais sentir et expliquer à autrui le rôle énorme que la forme joue dans notre vie. […] Ô puissance de la Forme ! Par elle meurent les nations. Elle provoque des guerres. Elle fait surgir en nous quelque chose qui ne vient pas de nous. Si vous l’ignorez, vous ne pourrez jamais expliquer la sottise, le mal, le meurtre. C’est elle qui commande nos plus infimes réactions. C’est elle qui se trouve à la base de la vie collective. Mais pour vous Forme et Style restent des concepts purement esthétiques, pour vous le style n’existe que sur le papier, c’est celui de vos récits. Messieurs, qui donnera une tape sur le cucul que vous osez présenter aux gens quand vous vous agenouillez devant l’autel de l’art ? Pour vous, la forme n’est pas quelque chose de vivant, vous vous livrez dans le vide à des stylisations abstraites. Au lieu de vous servir de l’art, vous le servez et, doux comme des moutons, vous le laissez entraver votre évolution et vous enfoncer dans un enfer indolent8.

    Action.

    Aussi, s’agit-il de retrouver la grande santé formante de la forme, son formidable élan de création infinie. Ce que des artistes ont mis en œuvre en s’inspirant du logiciel libre avec la Licence Art Libre9. Licence copyleft, à l’image de la General Public License du projet GNU10, elle autorise, dans le respect des droits de l’auteur, la copie, la diffusion et la transformation des œuvres. Elle protège la création mise en commun en interdisant l’appropriation exclusive. Ce qui est à chacun est à tous, ce qui est à tous est à chacun. Elle est recommandée par la Free Software Foundation11 et peut être utilisée dans les 164 pays signataires de la Convention de Berne12.

    Le vrai art il est toujours là où on ne l’attend pas. Là où personne ne pense à lui ni ne prononce son nom. L’art il déteste être reconnu et salué par son nom. Il se sauve aussitôt. […] Alors, personne ne le reconnaît. Il se promène partout, tout le monde l’a rencontré sur son chemin et le bouscule vingt fois par jour à tous les tournants de rues, mais pas un qui ait l’idée que ça pourrait être lui monsieur Art lui-même dont on dit tant de bien. Parce qu’il n’en a pas du tout l’air13.

     


    1Witold Gombrowicz, Moi et mon double, Ferdydurke, introduction à « Philidor doublé d’enfant », Quarto, Gallimard, 1996, p. 332.

    2E. J. Hobsbawm, L’âge des extrêmes, Éditions Complexes, 1994, p. 669, 670.

    3Didier Méreuze, envoyé spécial à Avignon, au sujet du spectacle de Renaud Cojo ( festival off), « Et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de Ziggy Stardust ». La Croix, 24/07/09, http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2385516&rubId=5548

    4Arthur Cravan, Cravan vous parle, « Salon des Indépendants », Paris, 1914, http://www.parousia.fr/Textes/Tsimtsoum/n1/SalonIndependants.htm

    5Hegel, Esthétique, textes choisis par Claude Khodoss, PUF, 2004, p. 23.

    6Simone Weil, La pesanteur et la grâce, Plon, 1988, p. 81.

    7Henri Bergson, L’évolution créatrice, PUF, 2006, p. 302.

    8Witold Gombrowicz, op. cit., p. 334, 335

    9Rédigée en 2000. Voir le site Copyleft Attitude https://artlibre.org

    11« We don’t take the position that artistic or entertainment works must be free, but if you want to make one free, we recommend the Free Art License. » http://www.gnu.org/licenses/licenses.html

    13Jean Dubuffet, L’homme du commun à l’ouvrage, Gallimard, 1973, p. 91.

    Festival Artischaud

    Artischaud2009

    Du 18 au 24 octobre 2009, se déroulera la deuxième édition de « ArtIsChaud » le festival des cultures libres de l’agglomération lyonnaise avec la thématique ”De La culture par tous”.

    Principale manifestation du genre dans l’agglomération lyonnaise, elle a l’ambition de montrer que la révolution numérique est d’abord une chance pour les artistes et le public.

    À cette occasion une Exposition Mode d’Emploi (AMEME9.1_Artischaud) est proposée par Didier Guillon Cottard sous forme de jeu et qui fait suite à AMEME9_RMLL09 qui a eu lieu à Nantes en juillet 2009.

    – Toutes les infos sur le blog Artischaud

    AMEME9.1_Artischaud.